Georges LECLANCHE
Ingénieur français né à Parmain près de L'Isle Adam (Val d'Oise) en 1839 et mort à Paris le 14 septembre 1882.
Georges Leclanché était le fils de Léopold Leclanché et d'Eugénie de Villeneuve.
Son père, ancien élève de Saint-Cyr, était ami et collaborateur de Ledru Rollin et fut avocat et commissaire de la République.
Sa mère, Eugénie de Villeneuve était la fille d'un député à la Convention.
Pendant les journées de juin 1848, elle fut malmenée par les policiers venus arrêter son mari, et mourut quelques mois plus tard en mettant au monde son deuxième fils, Maurice Leclanché.
La famille Leclanché était aussi amie de Victor Hugo ce qui ne pouvait pas être neutre en cette période troublée.
Compte tenu de la situation politique du moment, l'éducation de Georges Leclanché se fit en Angleterre. Il ne revint en France que vers 1856, pour entrer à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures. Il en sort Ingénieur en 1860.
Engagé par la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est, il met au point un système de transmission électrique de l'heure mais les piles employées alors ne lui donnent pas satisfaction.
Il fait des recherches en électrochimie et étudie en laboratoire la pile au carbonate de cuivre.
Nous sommes en 1863.Georges Leclanché s'exile en Belgique suite aux pressions du second Empire et retrouve à Bruxelles la famille de Victor Hugo.
Il crée un petit laboratoire dans une remise et y construit une pile au carbonate de cuivre qu'il fait breveter le 8 janvier 1866.
Il l'améliore dans un premier temps puis met au point sa première pile au manganèse. Son invention est primée en 1867 à l'Exposition Universelle de Paris.
Un ami belge, Monsieur Mourlon l'aide à industrialiser cette découverte et le met en rapport avec l'Administration Belge des Télégraphes.
La même année, après des testes concluants, l'Administration Belge et les Chemins de Fer Néerlandais décident d'adopter sa pile.
Le pôle positif de la pile était constituée, à cette époque, d'une plaque de charbon de 4 à 5 mm d'épaisseur et portait, ficelée puis baguée sur chacune de ses faces, une briquette de peroxyde de manganèse mélangé avec du charbon, le tout aggloméré avec du brai.
Georges Leclanché s'attache à perfectionner sa pile et à supprimer le brai qui nuit au fonctionnement de la pile.
Nous sommes en 1871. Les ateliers Mourlon-Leclanché fabriquent des piles, au rez-de-chaussée d'un immeuble de la rue de Cologne (aujourd'hui rue d'Arschool) à Bruxelles. L'entreprise emploie 5 ouvriers et 80.000 piles sont déjà en service sur les télégraphes belges.
Avec le rétablissement de la République, Georges Leclanché rentre en France.
Il reprend ses travaux en laboratoire et ouvre un atelier au 19 de la rue de Bellefond, puis au 9 de la rue de Laval à Paris. A cette époque, la famille Hugo habitait au 26 de la même rue.
M. Barbier est chargé d'exploiter ses brevets et est le seul fabricant de piles en France.
Nous sommes toujours à l'époque du vase poreux.
Vers 1878, M. Barbier sort un nouvel élément dite pile leclanché-Barbier.
A partir de cette époque, la santé de Georges Leclanché se dégrade. Il laisse progressivement la direction de la fabrique à M. Barbier qui a sa confiance.
Nous sommes en 1880, le déploiement du téléphone et du chemin de fer fait exploser le marché de la pile et l'entreprise est florissante.
Georges Leclanché va cependant mourir, à l'age de 43 ans, des suites d'une longue maladie, le 14 septembre 1882.
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